Miss Uni©vers: surâsul


In etapa a treia a preliminariilor pentru Miss Uni©vers tema va fi surâsul. Astept propuneri pentru alte (versuri) candidate.

Şi cu acel smerit surâs,
Cu acea blândă faţă,
Să faci din viaţa mea un vis,
Din visul meu o viaţă. (
Mihai Eminescu – S-a dus amorul…)

3 réflexions sur “Miss Uni©vers: surâsul

  1. m-am mutat timid în zâmbetul tău
    primăvara era mioapă
    și
    melcii goneau pe poteci de răcoare.

    în așteptare,
    suspendat de colțurile gurii tale –
    bagajul meu de frici
    și mâhniri încovoiate.

    nu știam,
    poate aveai să-mi zâmbești strâmb intr-o zi,
    eu să alunec
    pe gâtul unei pisici contrariate
    fix pe-asfaltul vechii mele apatii
    chiar așa, în sufletul gol.

  2. Rappelle-toi Barbara
    Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
    Et tu marchais souriante
    Épanouie ravie ruisselante
    Sous la pluie
    Rappelle-toi Barbara
    Il pleuvait sans cesse sur Brest
    Et je t’ai croisée rue de Siam
    Tu souriais
    Et moi je souriais de même
    Rappelle-toi Barbara
    Toi que je ne connaissais pas
    Toi qui ne me connaissais pas
    Rappelle-toi
    Rappelle-toi quand même jour-là
    N’oublie pas
    Un homme sous un porche s’abritait
    Et il a crié ton nom
    Barbara
    Et tu as couru vers lui sous la pluie
    Ruisselante ravie épanouie
    Et tu t’es jetée dans ses bras
    Rappelle-toi cela Barbara
    Et ne m’en veux pas si je te tutoie
    Je dis tu à tous ceux que j’aime
    Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
    Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
    Même si je ne les connais pas
    Rappelle-toi Barbara
    N’oublie pas
    Cette pluie sage et heureuse
    Sur ton visage heureux
    Sur cette ville heureuse
    Cette pluie sur la mer
    Sur l’arsenal
    Sur le bateau d’Ouessant
    Oh Barbara
    Quelle connerie la guerre
    Qu’es-tu devenue maintenant
    Sous cette pluie de fer
    De feu d’acier de sang
    Et celui qui te serrait dans ses bras
    Amoureusement
    Est-il mort disparu ou bien encore vivant
    Oh Barbara
    Il pleut sans cesse sur Brest
    Comme il pleuvait avant
    Mais ce n’est plus pareil et tout est abimé
    C’est une pluie de deuil terrible et désolée
    Ce n’est même plus l’orage
    De fer d’acier de sang
    Tout simplement des nuages
    Qui crèvent comme des chiens
    Des chiens qui disparaissent
    Au fil de l’eau sur Brest
    Et vont pourrir au loin
    Au loin très loin de Brest
    Dont il ne reste rien.

    Jacques Prevert – Barbara

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